Créés en laboratoire, n’ayant jamais vu la lumière naturelle, un duo, tantôt animal et tantôt humain, tentera de comprendre leur environnement. Il tentera, en vain, de se défaire de cette prison, sans jamais pouvoir en sortir. Comme dans le livret d’origine, les cygnes essaieront de vaincre une malédiction : celle que l’Homme inflige à la planète et à lui-même. Malédiction qui pourrait mener jusqu’à l’extinction du dernier lac et du dernier cygne.
Plus qu’une chorégraphie classique, le projet de ce Swan Lake est de considérer cette oeuvre comme possiblement dépassée : c’est-à-dire que les paysages qu’elle invoque passeront bientôt dans le domaine du conte de fée. Dans une dernière danse, nous tenterons d’explorer une esthétique, une grâce et une force propres au ballet d’origine de Tchaïkovski tout en gardant en tête la question qui anime la compagnie aujourd’hui : comment raconter Le Lac des Cygnes dans un monde où les lacs et les cygnes pourraient ne plus exister ?